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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 15:47

Lundi 8 juin : Pas de boulot ce jour. Je sors de la tente et je tombe nez à truffe avec chouchou patate. Elle grelotte… la nuit semble avoir été difficile pour notre amie à poil… Les troupes s’activent dans cet endroit insolite alors que le soleil s’élève dans le ciel. Le pliage de tentes s’avère bien compliqué. Nos doigts sont gelés.

 

 Qui as dit que la réunion = extrême chaleur. Nous envions les gants d’Aurélien. Il se montre bien plus efficace que nous autres. Nous nous réchauffons autour d’un bon thé chaud aux fruits rouges. Pour accompagner notre breuvage matinal, du bon pain d’épice……Ah non !!!!!!!!!! Chouchou patate en a fait son affaire. Au moins, elle a pris des forces. Elle exagère quand même. Mais bon, elle doit se douter qu’une bonne journée s’annonce.

 

 Direction foc foc avant de longer la crête du volcan jusqu’a la route forestière aux abords de la plaine des sables. Le parcours est sans difficultés. C’est un bon échauffement dans un décor subjuguant. Avec Aurélien, nous ouvrons la piste. Nous en profitons pour refaire le monde tout en prenant quelques photos ou autres films. Au niveau de la route, nous apercevons notre ravitaillement laissé par Seb. Ce dernier nous a quitté en pleine nuit…. Je dormais déjà, il boss aujourd’hui. Au menu de l’eau !!! Super car jusqu'à Cilaos, les points d’eau sont plutôt inexistants. Et en plus de ce liquide bienfaiteur, nous avons la chance de trouver un paquet de TUC et de Twix !!! Merci Seb. Pas de doute, ça c’est du bon carburant.

 

 

Les filles arrivent et une partie du butin est déjà engloutie. Quand on lui demande si tout va, Aurélie grimace un peu… je crains que cela puisse s’aggraver. Elle ne se plaint pas mais son visage commence à la trahir. Mais bon, en route.

En tout cas, mes coéquipiers sont aux anges. C’est vrai que sortir de nulle part dans un paysage de science fiction, c’est très fort. Voilà un teck qui vaut la peine d’être vécu. Je pourrai ouvrir mon agence aventure avec des randos à thèmes…..

 

 

Nous sommes aux 31 ème kms. Les arrêts pipi se succèdent. Plutôt bon signe, l’hydratation est au beau fixe. C’est groupé que nous pénétrons sur la sublime plaine des sables.

  P1010298

 Une traversée pour quitter la région du volcan vers la plaine des cafres. Une ligne droite qui se fait en suivant des petits cailloux peints en blancs pour ne pas s’égarer. Un alignement d’une étonnante régularité…. Le petit poucet vert de l’onf est surement passé par là. Nous nous rapprochons des remparts de basalte. Un oasis de verdure s’offre à nous. Nous envisageons d’ailleurs de futurs randos avec ces jolis lieux de bivouac découvert au gré de notre avancée.

 

Aurélien se voit déjà évoluer avec sa moitié sur une traversée en 15 jours. Je piquerai peut être son idée pour une ballade de noce avec Nath. A voir.

 

 

 Après un bonbon laetitien, nous attaquons la montée de l’oratoire st Thérèse. Je me sens pousser des ailes et avance sans trop me retourner. J’arrive rapidement au sommet en compagnie de chouchou patate. Je croise, pour la première fois de l’aventure, des randonneurs. En attendant le reste des troupes, j’admire le paysage. 360 degrés de plénitude. 360 degrés d’une rare beauté sans nuages avec pour symbole le piton des neiges qui s’élance dans le ciel. Aurélien arrive fier comme un paon. Il est heureux. J’aime les gens simple. Laetitia apparaît et me semble un peu blanche. Quelques barres céréalières lui donneront l’énergie nécessaire. Nous sommes tous d’accord, la montée n’était pas si compliqué et puis face à un si beau paysage, on ne peut pas se plaindre. Aurélie, équipée de ses deux bâtons, nous rejoint un peu gêné de son retard. Nous la rassurons mais du coup ses pauses sont plus courtes que les nôtres. Je la rassure car la prochaine étape c’est le piton Textor. Jusqu'à ce point stratégique, la majeure partie du chemin sera différent à savoir de la bonne descente. A ma question, aurélie me répond que ça va surement aller mieux. Je crois que l’on n’avait pas mesuré le coté intraitable de ce parcours.

 

 Dès le début de la descente, les douleurs se sont accentuées avec une dureté certaine. Cela me rappelle mes blessures de l’année passée avec ce mal qui touche tant de coureur. Les genoux crient et la décision n’appartient qu’à aurélie. Une pause repas s’impose. S’alimenter, se reposer, relativiser, s’encourager, se compoter…… Oui, aurélie n’est pas tombée dans les pommes mais presque… Elle a découvert dans son sac une bonne compote qui a bien éclaté…. Dr mamour opère en pleine nature, entre les bouses de vache. La patiente n’a pas trop le choix. Elle a mal et se trouve en tenue très légère. De toute façon Laetitia avait prévenu « pas de pudeur durant ces six jours »…. Comme ça, c’est dit. Dr mamour « prend » aurélie pour une momie…. Je me dis que nous avons été gentils. L’appareil photo aurait du être de sortie. Pendant ce temps, Chouchou patate perd pas son appétit. Elle se nourrit de tuc et refuse la compote.

 

 Le chemin reprend en direction de notre objectif le piton Textor. Le silence est de mise car nous savons que la douleur paralyse notre coéquipière. Son visage nous exprime de la tristesse, de la déception mais surtout de la douleur. Arrivé aux 40 ème kms, nous prenons la décision d’atteindre la nationale 3, du côté de la secoupe volante (fameuse discothèque réunionnaise), afin d’y faire le point. Dans ce dernier tronçon où les roches volcaniques ont laissé place à la verdure normande, Aurélie pense, réfléchis, chemine vers une décision qui semble de plus en plus inévitable.

 

 Le décor est rafraichissant, le brouillard se lève, et j’aperçois mon premier tangue. Avec Laetitia, nous faisons diversions pour que chouchou patate laisse tranquille ce petit animal qui est transi de peur… Nous avons sauvé un tangue… Ouf. Le chemin est souple, présente moins d’obstacle. La nuit tombe quand nous atteignons la route départementale au niveau du chalet des plâtres. Avec nos frontales, nous préparons notre diner au point kilométrique 45,5.

 

 C’est le moment choisi par Aurélie pour nous informer qu’elle préfère mettre un terme à cette jolie aventure. Seb va venir la chercher. Elle a le cœur gros mais c’était une sage décision. Nous sommes fiers d’elle car elle a été au-delà de ses limites. Elle s’est montrée à l’écoute de son bien le plus précieux, son corps. Et puis, ce n’est que partie remise. Alors remets-toi bien Aurélie !!! A bientôt sur les sentiers.

Avec Laetitia et Aurélien, nous prenons nous aussi une décision improbable. Nous avons eu un moment d’absence surement. Nous décidons de continuer le chemin de nuit en direction du gite du piton des neiges. L’objectif fixé est le coteau kerveguen.

 

 

Mais à quel heure va ton arriver là haut ? Là est la question. Après quelques kilomètres de routes, nous traversons la nationale et continuons sur cette longue ligne droite bitumée. Il fait plutôt bon, pas trop froid et le rythme est excélent. Un temps agréable sous les étoiles.

 

 A mare à boue, Aurélien se lâche après nous avoir fait peur. Il se tord en deux et semble bien souffrir du bas ventre. Il a mal et sa douleur me fait mal. Il trouve un bon rondin qui lui servira de trône……… No comment. En tout cas, cela a eu son petit effet. Cela vous remet un homme en marche !!!!!

 

 50,5 kms de fait. Et nous voilà en file indienne au cœur des champs. Au détour d’un pré, nous croisons quelques belles vaches. Leurs regards nous indiquent leurs surprises de voir des autochtones bien courbés par des sacs trop lourds…. Plus nous grimpons et plus l’humidité nous gagne. Une montée bien difficile avant d’atteindre des descentes sévères agrémentées de grandes échelles. Le soucis, c’est que chouchou patate, si vaillant auparavant, semble bloqué…. Oui, elle risque l’élimination définitive du défi… C’était sans compter sur Laetitia qui la prend dans ses bras….. Un moment digne de « Belle et Sébastien », c’est beau.

 

 Dès que nous faisons une pause, le chien se met en boule et commence à dormir. Enfin, un être raisonnable. Mais non, ce n’est pas finit. Et voilà encore un panneau qui nous indique que nous sommes à deux heures du but….. Bref, ça craint, nous sommes toujours à deux heures et plus nous avançons plus ça grimpe.

 

 Minuit et toujours en action. Je m’échappe, allonge le pas et décide de trouver un coin pour bivouaquer. La pluie commence à bien tomber, ce qui rend le chemin dangereux, d’autant plus que la lucidité diminue. J’arrive enfin au coteau maigre à 2000 m d’altitude.

 

 Il pleut. Je commence à monter la tente d’Aurélien. Je fais au plus vite. Ca y est, elle a une forme de tente mais il y a un truc qui cloche….. A voila mes coéquipiers. Nous remontons la tente dans le bon sens et nous nous jetons dans notre abri de fortune. Il est 1H 30 et nos sacs sont trompés tout comme nous. Tampis pour les étirements malgré l’insistance de Laetitia. Mais le docteur mamour est fatigué alors…. Nous avons quand même marché 56 Kms en deux jours.

 

 Sinon, c’est ma dernière nuit avec mes coéquipiers. En effet, mercredi je travaille. Donc demain, je me suis prévu un bon parcours pour retourner sur St Denis. Je prends la décision de repartir dans trois heures. Je n’arriverai pas à m’endormir. Il pleut sans cesse et tout est trempé. Et puis, cette odeur de pieds………….Je ferme les yeux, regarde régulièrement ma montre et me prépare mentalement au défi qui m’attend….

 

 

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 15:45

Durant deux jours j'accompagne Aurélie, Aurélien et Laetitia dans leur défi à savoir la traversée de l'ile en six étapes.

 

Samedi 6 juin, le soleil est pesant dans cette partie de l’ile où il fleur bon le sud de la France. Ban z’oreil occupe la place au milieu de jolies villas fleuries. Un air à la Melrose place pour les connaisseurs. Nous sommes dans l’ouest pour assister au gala de natation synchronisée organisée par le club dont fait partie Aurélie. Cette dernière, amie psychomotricienne qui m’a remplacé à l’hôpital, danse avec grâce dans la pureté aquatique. De figure en figure, les athlètes évoluent comme si tout était facile. Aisance, fluidité, beauté, tant de mots pour décrire une discipline sportive si différente de mes sentiers, de mon sport………

 

 Après ce sympathique spectacle, je laisse Natacha et Amandine, pour suivre Aurélie et Coralie (collègue ergo de l’hôpital). Nous nous dirigeons dans le Sud de l’ile. Après une alte à St Pierre, nous prenons nos quartiers dans un gite perché dans les hauteurs de St Philippe au cœur des champs de canne. Laetitia (ergo elle aussi), Aurélien (kiné de l’hôpital) puis d’autres amis du groupe nous rejoignent.

 

paysage-rando-cheval

 

Photo de claire :  link

 

 Au menu, un bon repas ponctué par une délicieuse mousse de patate douce au coulis de goyavier. Tout ca pour bien diriger le civet de lapin accompagné d’un jus de fruit exotique qui ne m’a pas laissé indifférent. Le diner se passe en toute convivialité en compagnie de la maîtresse de maison qui s’est installé à notre table.

 

 Des questions sur mon expérience du grand raid, des expérimentations sur les oiseaux paradis en serviette en papier, un petit détour par la galette de Laetitia au gite du piton, un objectif fixé par Aurélien à savoir « le volcan à 10H…. ».

 

Ah oui, j’ai oublié de vous parler du plus important : le défi aventure. Demain, Aurélie, Laetitia et Aurélien se lance pour une traversée de l’ile en six étapes sur les pas des fous du grand raid. Suite à la proposition d’Aurélie, j’ai décidé de faire un bout de chemin en leur compagnie. Autour de notre repas, nous discutons avec beaucoup d’humour sur l’aventure à venir. Les sujets de discussion se concentrent sur l’équipement d’Aurélien qui emmène avec lui son sac qui pèse bien 18 kg, les futurs repas lyophilisés, la sobriété de certains avec une absence d’alcool dans le foie pour préparer cet effort…. Cela va-t-il être suffisant….. Les regards sont soient songeurs, emprunts de doutes, d’excitation ou encore de fascination par les quelques supporters qui s’interrogent sur la performance à venir.

 

 Après une bonne nuit, un petit déjeuner s’organise dans une des chambres du gite. Peu affamé de si bon matin, je regarde mes coéquipiers se nourrir puis se préparer. Coralie et caroline (la copine d’Aurélien), à nos petits soins, sacrifient leur nuit pour nous accompagner à notre point de départ à savoir le stade de Cap Méchant à St Philippe.

 

 

Les trois premiers kilomètres, au lever du jour, se font sans nos lourds paquetages. A un bon rythme, nous observons les différentes cases le long de la nationale. Tiens celle là, je l’achèterai bien…. Nous parlons peu du chemin à venir. Tiens, voilà les fidèles supporters qui après des mots d’encouragements, des viennoiseries nous rendent nos lourds double-dos. Au revoir…. Elles nous laissent se diriger vers la route forestière en direction de mare longue, début du sentier vers le piton de la fournaise. Et voilà une invité surprise, une jolie petite chienne qui nous emboite le pas. Nous la baptiserons rapidement chouchou patate…Quelques reste de la veille….. Et le chien se montre bien vaillant en nous ouvrant la route. Nous voilà partis……..

 

 

J’avais peu de souvenirs de ce sentier car je l’ai fait une seule fois et c’était pour le grand raid donc de nuit. Rapidement, je me retrouve avec Aurélien et nous commençons notre journée radio potins. De vraies nanas…. Notre logorrhée verbale est régulièrement interrompue par Mme Nature. Nous admirons la beauté de la forêt qui nous entoure et se laissons porter par le silence environnant.

maison folio 5

 A quelques reprises, nous sortons les cartes pour vérifier que la route empruntée est la bonne. Les filles ne sont pas loin et le rythme est bon. Une belle journée débute et nous sommes tous aux anges. Parfois, Aurélien dégaine son appareil photo pour immortaliser l’instant. Les troupes sont motivées alors c’est les sourires qui s’imposent. Après être passé devant le kiosque de Mare Longue et le sentier botanique, nous voilà au Kiosque de basse vallée.

 

 

Avant de débuter le sentier GR et pour fêter nos 16 premiers kilomètres, nous nous accordons une petite pause. Au programme : crème solaire, barres céréalières, bonbons laetitiens et voilà notre Docteur Mamour qui se met en action. Aurélien sort la trousse à pharmacie, le strap, les doubles peau, les crèmes anti frottement…. Il se met au service de ses dames et se montre plutôt efficace. Aurélie se fait strapper les genoux en prévention. En effet, lors de ces dernières sorties d’entrainements, des douleurs se sont réveillées….Alors prudence.

 

 Et, nous commençons l’ascension dans un chemin escarpé au cœur de la forêt. Le petit chien nous nargue. J’observe sa dextérité mais bon ce n’est pas juste il a deux pattes de plus…. Je discute avec mon binôme puis plus rien.... Je vérifie, il est toujours là mais le souffle a remplacé la voix. Je cherche un coin sympa pour déjeuner mais les aménagements de ce type sont rares sur ce type de sentier.

 

 Alors ce sera un repas humide à base de bon pain au cœur de la végétation avant de déboucher dans un tout autre décor. La végétation à laisser place aux scories avec de sévères pentes. On rigole beaucoup moins. Le piton Rick (2080 m) s’érige devant nous.

 

Le silence s’impose et les temps de pauses s’allongent. Je trouve cette montée vraiment longue. L’absence de point d’eau complique notre tâche. Il nous faut gérer avec nos réserves. Il fait chaud et il faut a tout pris éviter la déshydratation. Nous rejoignons la Variante GR R2 sentier de Puy Ramond, Tremblet à droite de la Crête de l’enclos du Volcan, au Piton Bois Vert.

 

 

Les premiers constats s’imposent, c’est grandiose. Toutefois, la chaleur se veut de plus en plus présente et Aurélie s’excuse de son rythme qu’elle trouve très lent. Elle se dit à 20 %. Si c’est vrai, elle pourrait peut être gagner le grand raid !! Notre avancée se fait au rythme des différents tubes des années 80. « et tu danses danses danses c’est t’as façon d’aimer…. » « qu’est ce que tu fais pour les vacances, non je n’ai pas changer d’adresse… » « il m’entraine au bout de la nuit… » et j’en passe et des meilleurs « l’été sera chaud, dans les t shirts, dans les maillots ». En tout cas, nous avançons et revoyons rapidement nos objectifs à la baisse. 23 kms après notre départ, nous décidons dans un accès de sagesse de nous poser. Le bivouac aura lieu au bord de l’enclos au niveau de la crête à proximité de foc foc. Le décor est magique, un luxe pour les privilégiés que nous sommes. Pureté, Majesté,….. Tout cela inspire le silence.

 

 

Un coin d’herbe au milieu de nulle part. Le chien se cache, nous montons nos tentes alors que la nuit pointe sa lune. Les couleurs s’harmonisent dans le ciel, un spectacle d’une rare beauté. Seb, l’ami d’aurélie nous a rejoints. Le feu est allumé et permet de nous réchauffer. Ah oui, cela commence à bien cailler.

 

 

Des bruits suspects sort de la tente…. Les étirements semblent peu agréables. Mais le docteur mamour dit que c’est nécessaire. Alors…….. « Plus fort », « ca fait mal », « oui c’est ça » et j’en passe et des meilleurs…

 

 

Moi, mes difficultés commencent vraiment car j’ai de plus en plus froid et cela ne s’arrange pas. Je mange rapidement ma salade, mon bout de pain pâté avant de foncer dans mon sac de couchage…. GRRRRRRRRRRR Il est 19 h et je suis au lit… un lit sur un volcan à 2400 m d’altitude….

 

 

Une nuit galère avant de trouver le sommeil et d’entendre la douce sonnerie du téléphone, signal d’un réveil matinal pour une nouvelle journée d’aventure.

 

 

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 09:20

Aujourd’hui, les coureurs sont nombreux et la tension est palpable. Le parcours, je le connais pas d’où mon appréhension soudaine. Quelques éléments m’ont toutefois été communiqués par Arnaud qui a dernièrement repéré le circuit. Il ne m’en a pas dit que du bien. Bah oui, cette course est bien une course de montagne avec ses ravines, ses pentes sévères. Un tracé qui ne correspond pas à ses jambes de pur routard.

 

 Le départ est donné place du festival à la possession. Près de 1000 participants se préparent pour ce parcours de 15 kms 500 avec un dénivelé positif de 1100 m. Je crains les premiers kms avec le risque d’un embouteillage sur les sentiers. Tant de coureurs pour un si petit sentier……. Moins d’un km d’asphalte avant de sentir la terre sous nos chaussures.

 

 Alors, je me retrouve en première ligne. Je n’ai pas souvenir d’une telle position au départ. Au côté des ténors, je ne me sens pas trop à ma place. Mais bon, je suis preneur de cette nouvelle expérience. 3, 2, 1, top départ.

kalla13

 

 

Me voilà en tête de la course. Dans 300 m, je passerai devant nath alors je maintiens mon effort. Je croise le regard interloqué d’Arnaud…. Il me dira s’être retenue d’une sévère réprimande…. Il est gentil, il ne voulait pas que je me crame. Je me retrouve derrière la voiture ouvreuse, passe devant ma chérie puis relâche…. Un troupeau me double a une allure plus que soutenue…. Je trouve mon rythme et ma course commence.

 

 Rapidement, je reconnais les gars rencontrés lors de la course du géranium. Pas de mystère, je suis à ma place, au milieu de ces coureurs qui ont une allure proche de la mienne. Alors, je les poursuis, les doubles avant qu’ils repassent devant moi et ainsi de suite. Un vrai cache cache qui va précocement s’interrompre dans les quelques descentes dans les ravines. Moins à l’aise que les cabris locaux, je les laisse filler. Je descends comme je peux, m’accrochant aux branches, en sautant de pierre en pierre… Je prends des risques mais pas suffisamment pour soutenir le rythme affolant des collègues. Un Boug me dira même « quand on n’est pas montagnards, on ne vient pas ». Il devait avoir les nerfs….. La montée d’après je l’ai doublé, j’avais les nerfs !!! J’ai hésité mais je me suis imposé le silence…

 

 Beaucoup plus technique que la course d’il y a quinze jours, je suis moins à mon aise. J’essaye de maintenir un bon rythme malgré les douleurs naissantes. L’alternance marche course avec toutes ces relances commence à avoir des effets négatifs sur mon petit corps….

 

 J’aperçois au loin le village de dos d’Ane, théâtre de l’arrivée du jour. Les derniers kilomètres, j’essaye de ne pas flancher. Un relâchement et voilà dix mecs qui te doublent….Un coureur bien sympa me motive. Il me demande si je suis vétérans !!!! Non merci….. Nous nous poussons mutuellement.

 

A 500 m de la ligne, j’aperçois mon comité d’accueil composé de Gigi, Lili et de Nath. Chouette, je m’élance dans un sprint de folie. Me voilà arrivée après 1H 44 min 33 d’effort. Il fait chaud mais la beauté du paysage me fait oublier l’effort réalisé. Je termine 88 ème, ce qui est plutôt honorable pour un championnat riche en densité. Content de retrouver mes anciennes collègues de l’Hôpital, nous refaisons le monde.

 

 

Arnaud arrive un peu lessivé et surtout avec une vilaine ampoule. Il a terminé en 7 eme position en 1H 28. Le nouveau champion de la réunion de course de montagne et bien c’est Willy désiré. En ce qui concerne les femmes, c’est Delphine qui l’emporte avec près de trois minutes d’avance sur la deuxième qui n’est autre que Marcelle puy. Bravo à Delphine pour sa superbe performance, qui marque son retour dans le monde de la course à pied mais surtout un succès pour sa première course d montagne.

 

 2009-05-kalla-hommes-008

2009-kalla-femmes-juniors-02

 

 

Photos : M jourdan. Site runraid .  http://m.jourdan974.free.fr/2bgal/

 Bon voilà le premier volet de ma saison se termine déjà. Au revoir les formats courts, ……. A partir de demain, le 1 er juin, je me lance sur du long. J’ai été tiré au sort pour participer à mon deuxième grand raid. Place à l’entrainement, aux longues sorties, à une préparation réfléchie avec les chaussures tournées vers la date du 23 octobre, départ de la diagonale des fous. Les compétitions se feront plus rares. Toutefois, la prochaine approche à grand pas. En effet, le 20 juin, je fais partis des coureurs inscrits à la course de l’arc en ciel, une compétition de 62 kms. Et oui, c’est plus la même chose.

 

 

Bilan du début de saison :

- Beaucoup plus de plaisir à évoluer sur les sentiers péi.

- Perte de poids + entrainement réfléchi = grosse progression.

- S’écouter. Ne pas imposer de contraintes au corps si ce dernier montre des signes de fatigue.

 

 

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 09:06

Course du géranium. Ile de la réunion.

15 kms 300. 1300 m de dénivelé positif.

 

Le 17 mai, nous sommes 500 à nous élancer sur les pentes Saint-Pauloises. Départ du côté du tour des roches pour 15 kms 300 de bonne grimpette. En effet, au compteur, le dénivelé positif affiche 1300 m.

 

 

15 jours après le cross du piton des neiges, j’espère me faire plaisir sur ce parcours déjà exploré l’année dernière. L’objectif est simple, faire mieux que l’année passée ou tout au moins faire le même chrono car on nous a rajouté un kilomètre. En 2008, j’avais terminé mon périple en 2H 04 à la 294 ème place. Alors, faire mieux, c’est tout…..

 

 

J’apprécie le parcours qui me permet de courir sans être stoppé par des grosses pierres à escalader. Nous traversons les champs de cannes, évoluons sur d’agréables sentiers. Il m’arrive d’apercevoir le littoral. Magnifique mais pas le temps de s’attarder, je reviendrai…. Parfois, la pente s’accentue très fortement… Nous adoptons une marche active et je prends conscience des progrès qui me reste à faire…En effet, je ne sais pas marcher…. C’est super frustrant….J’ai l’impression de marcher vite mais les gars avancent deux fois plus vite….. Je préfère trottiner tout en sachant que cela me coutera cher en énergie…

 

 

Dans les ultimes kilomètres, après avoir traversé les champs de géranium, nous pénétrons dans la forêt de cryptomérias. Décor de film et surtout dernier kilomètre. J’accélère progressivement et termine fier comme un cabri…. Un bénévole m’annonce ma place à savoir 57 eme. Plus tard, j’apprendrai mon chrono : 1H 41min 42. Je savais que j’avais progressé, mais à ce point !!!

 

 

Ma chérie est là, me félicite. Je la remercie car son soutien n’est pas anodin à mes progrès. Je cours avec un tel plaisir, j’en suis même troublé, d’autant plus que je sais au combien tout cela est fragile… Pensées pour mon année 2008, riche en blessures.

 

 

 

Arnaud pour son retour en course de montagne se paye de luxe de terminer deuxième. Un vrai chef ce cabri breton. La course est gagnée par le jeune Juanito Lebon, récent vainqueur du cross du piton des neiges. Il a franchit la ligne après 1H 21 d’effort. Au pied du maido, dans la fraicheur, je pense déjà à récupérer car dans quinze jours ce sera une autre histoire. Et oui, le championnat de la réunion de course de montagne approche.

 

2009-05-course-geranium 01

 

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 09:01

Pierre Claude Moisan, mon modèle de papa, c’est déjà plusieurs milliers de kilomètres parcourus.

 

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Depuis son premier marathon en 1997, il accumule les performances : 13 marathons officiels, six 100 kms, cinq 24 heures, de nombreuses courses dites inférieures (10, 15, semi,…).

 

Sa principale force, son mental. En effet, je pourrai rajouter à son palmarès l’absence d’abandon. En effet, il a toujours terminé ses courses !!!!!

 

 

Ses records : 3H 14min 45 sur marathon (paris 2000), 10h41 sur 100 Kms (Cléder, 2000), 150 Kms 500 sur 24 heures (Plouvorn, 2008).

 

 

Bientôt 54 ans, Pierre Claude s’est lancé un nouveau défi à savoir les 24 heures de séné, cadre des championnats de France 2009.

 

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Le but : aligner le plus grand nombre de kilomètres en 24 heures. Après une longue préparation aux cotés des joggeurs du pays de Lamballe, il s’est présenté début avril sur les Champs Elysées pour un nouveau marathon. 3H 29 plus tard, il pointe à l’arrivée. Ce parcours terminé, il a déjà en point de mire le France de 24 h, son réel objectif.

 

Malgré quelques douleurs à la hanche, il continu à s’imposer un entrainement riches en kilomètres. Avec trois autres coureurs de son club, et accompagné de sa charmante épouse, il se présente décontracté à séné un mois plus tard. Départ le 1 er mai à 10 heures. Voici sa progression tout au long de l’épreuve qu’il a terminée avec succès:

 

 

1 ere heure : 72 eme. 8 kms.

2 eme heure : 79 eme. 20 kms.

3 eme heure : 81 eme. 29 kms.

4 eme heure : 83 eme. 39 Kms.

5 eme heure : 85 eme. 47 kms.

10 eme heure : 98 eme. 80 kms.

12 eme heure : 95 eme. 94 Kms.

15 heure : 93 eme. 110 kms.

20 heure : 76 eme. 139 Kms.

22 heure : 75 eme. 150Kms 500 : record égalé

24 heure : 74 eme. 164,04 Kms : record explosé !!!!!!

 

 

 

Encore un exploit pour notre coureur de l’extrême. St Glen, La réunion, La Bretagne est fier de lui. Félicitation Papa !!! Il se dit content de sa performance. Tout s’est déroulé comme il l’envisageait. Un vrai scientifique en fait.

 

 

 

Bravo à l’ensemble des finichers de cette épreuve. Les quatre joggeurs Lamballais ont bien terminé : Blandine Morfouace (177 kms), Loic Morfouace (172 Kms) et Alain Hingant (180 Kms). Le vainqueur et donc nouveau champion de France, Jacques Hinet, a réalisé 240 Kms !!!

 

 

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 08:50

Départ au cœur du village de Cilaos pour une arrivée jugée au sommet de l’ile à 3038 m d’altitude. Au programme, 15 kms pour un dénivelé positif de 1909 M.

 

 Arrivée la veille dans le cirque avec Nath, nous déambulons dans les rues habillées aux couleurs de la course. Ainsi, à l’entrée des restaurants, nous pouvons lire « menu spécial pates ». Amusant dans le pays de la lentille et du bon vin.

 

De même, nous croisons de multiples personnes bizarrement vêtues, à savoir en tenues sportives : le traileur dans toute sa splendeur. Ce n’est pas le randonneur et son look improbable avec son sac plus gros que lui, ses chaussures imposantes sans parler de son traditionnel short. Non, c’est le flambeur qui expose ses derniers achats au nom de marques célèbres des sports de l’extrême. C’est aussi la majorité qui évolue en tenue légère malgré le vent frais qui fait dresser mes poils dans cette cité à 1200 m d’altitude.

 

 J’aime cet endroit qui me fait penser à un village de haute montagne métropolitain. Bon ce n’est pas tout ça, footing avec nath pour se décontracter autour de l’étang où plutôt la mare à joncs. J’espère bénéficier des eaux cilaociennes réputées bienfaitrices.

 

La nuit tombe, les nuages s’échappent vers les plaines, nous offrant une vue magnifique sur les nombreux sommets qui nous entourent. Au milieu de ceux-ci, le plus imposant, le plus saisissant, le plus convoité : le piton des neiges. Demain, je serai là haut quoi qu’il arrive... Le rendez vous est pris.

 

 Nous rejoignons notre gite traditionnel, me délecte d’un plat tout aussi coutumier…. Je vous ferai grâce de son nom... Et puis, je m’endors paisiblement sous « ma couvert » (à la créole). Toutes les heures, j’ouvre un œil pour vérifier que j’ai bien tout vérifié. A 4 heures, petit déjeuner et puis je me rendors. A 6 heures, je m’en vais m’échauffer autour du gite où je me sens bien seul. Derniers réglages avant de me rapprocher du stade où sera donné le départ. Je salue des collègues du travail (Eric et jean jacques) et les gars du club (bien trop nombreux pour les citer). Le stress monte……

 

 Mais, c’est bon nous sommes partis…. Trop vite comme d’habitude. Pour commencer et pour sortir de la ville, nous empruntons une route qui monte au fur et à mesure de notre avancée. Ensuite, il s’agit d’un large chemin forestier. Malgré le dénivelé, j’apprécie cette portion où je maintiens un rythme très régulier. Nous faisons la boucle de la roche merveilleuse. L’allure est rapide, je n’ oublie pas de m’hydrater car le plus dur reste à venir.

 

Le tournant de la course, c’est l’arrivée au pied du bloc au 7 eme km. 36 mn, bien mieux que mes prévisions. Suis-je parti trop vite ?? La réponse dans quelques instants. Nath m’y encourage. Fini le bon rythme, maintenant c’est alternance course lente et marche rapide. Mains sur les cuisses, serrage de dents et très gros dénivelé. Quelques bougs me dépassent mais je m’accroche. Je ne suis plus sur mon terrain de prédilection alors je fais le mieux que je peux. Pas le temps de m’attarder sur les beaux tamarins, sur les bois de couleurs et d’arbres recouverts de « barbes de capucins ». Pas le temps de grignoter quelques goyaviers ou de profiter de la source fraîche au plateau du petit matarum. Plus nous progressons, plus je brille par ma lenteur. Quelques cabris péi survolent le sentier. L’ascension continue, les lacets étant de plus en plus serrés. Et voilà, le gite du piton des neiges. 1H 45 de course.

2009-05-cross-piton-des-neiges 046

 Plus que trois kms. Je remonte quelques places puis cela se stabilise. Il fait chaud, les scories roulent sous nos belles chaussures. Sol instable, terrain aride, ciel bleu, coureurs envahisseurs…….. Plus qu’un km et je commence à être déranger par des crampes uniquement localisées au niveau des cuisses. Petites décharges, ça fait bien mal mais l’arrivée se fait sentir. La première féminine me double aisément. J’aperçois enfin le sommet.

  bv000009

photo : source avalasse

 

 Je me motive, me met à courir jusque la ligne du bonheur dans un sprint endiablé sur l’une des arrivées les plus hautes du monde. Délivrance !!!!!!!!!! 2H 31 min 54. Yes !! 74 eme !!!! Bonne surprise, même très bonne surprise.

 

Quel progrès ces dernières semaines. Je suis sur un nuage et j’espère qu’il va m’accepter encore un bout de temps. Ce n’est pas le tout mais la seule manière de retrouver ma moitié, c’est de tout redescendre !!

 

 Je croise les copains, les encourage puis réalise une bonne descente malgré ma pénurie d’eau. Arrivée à la voiture en 1H 40, j’exprime mon contentement.

 

 Nous rentrons tranquillement par les plaines pour éviter les bouchons de l’ouest d’un week end du 1er mai très prometteur. A la maison, je me repose et m’étonne de ma bonne récupération. Cela se confirme toute la semaine où je m’entraine comme prévu sans douleurs pitonesques.

Prochain objectif : course du géranium le 17 mai.

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 08:46

La boucle du Pic Adam se transforme en aller retour sur mac adam…..

 

Ce 12 avril, j’ai effectué la première compétition de ma troisième saison en terre réunionnaise.

Suite aux fortes pluies, le circuit, dans les hauts du Moufia à St Denis a été amputé de sa partie sur sentier. Au final, nous nous sommes élancés pour une course rapide de 14 kms sur bitume avec quand même un fort dénivelé (près de 800 m de dénivelé positif puis négatif).

46Sur mes terres d’entraînement, je réalise une belle sortie en terminant en 1H 08 à la 56 ème place. Quant aux premiers, ils ont réalisé le parcours en 55 mn.

Je suis très satisfait de ma course avec le maintien d’un rythme constant, la persistance de la motivation et de l’envie tout au long de l’épreuve.

Ce début de saison me plait bien,… Espérons que cela se poursuive.

 

Grosse pensée à Natacha qui restera maquée par cette course. En effet, le bitume l’a si bien appelé, qu’une chute n’a pu être évitée.

 

Prochain rendez vous lors de la mythique course du piton des neiges à Cilaos.

 

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 05:28

ArnaudGrandraid2008
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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 05:26

2008-10-28, Grand Raid Arnaud (27)

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 05:14

Départ du grand Raid 2008
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Profil

  • Arnaud Moisan
  • Tu peux toujours courir... Et je cours, je me raccroche à mes baskets tant sur le tartan, le bitume ou les sentiers. Par ce blog, j'espère vous faire partager un peu de ma passion pour la course de fond
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