Après deux trails de Bourbon, trois Grand Raid, j’ai décidé de tenter l’aventure de la Mascareignes ( 67 Kms). Mon arrêt prématuré lors de l’Echapée Belle (cf récit), fin août, aura eu l’avantage de ne pas trop entamer ma condition physique. Pour le mental, c’est plus compliqué. Le doute est bien présent après ce premier abandon.
Vendredi matin, le rendez vous est fixé à 1 H 40 à St Denis devant l’église de la délivrance, tout un symbole. Avec les copains du club Déniv, nous avons réservé un taxi qui va nous emmener jusqu’au départ qui a lieu à Hellbourg. Au lit à 20 H 00, j’arrive facilement à m’endormir, ce qui est plutôt inhabituel. Quelques ronflements plus tard, je regarde d’un œil embrumé le réveil qui indique 1 H 15. Puis, je replonge ma tête dans les oreillers. Quelques secondes plus tard, Léane, ma fille de 13 mois, se met à pleurer. Natacha prend le portable et me dit : « le réveil n’a pas sonné, il est 1 H 18 !!!!! ». Violente prise de conscience. Je devrai déjà être en route pour le rendez vous. Je saute du lit, cours dans la maison, enfile ma tenue. Nath vient à mon secours, prend les choses en main, me coupe une part de gâteau sport saveur citron. Une bonne décharge d’adrénaline au réveil qui va s’atténuer au moment où je démarre ma voiture. Boucan infernal du véhicule, grosse fumée qui s’échappe et me poursuit durant plusieurs kilomètres. Cela ne me perturbe pas, c’est habituel.
Durant le trajet, je suis branché sur radio première où le Grand Raid est à la fête. Le départ a été donné depuis 2 H 30. A plusieurs reprises, l’antenne est laissée à Gino qui intervient en direct du peloton. Il a le moral, interview les gars qu’il dépasse. Il rencontre trois gars des Côtes d’Armor. La Bretagne lé la.
Notre Dame bonjour, le taxi est toujours là. Je salue tout le monde et raconte mes exploits. Je ne suis pas le dernier, il manque encore Fred et Olivier. Les voilà, nous partons comme prévu à 1 H 45. Chacun dégaine son gâteau sport pour un petit déjeuner énergétique. Ce qui n’était pas prévu, c’est le désaccord du chauffeur. Attention, il ne rigole pas, « on ne mange pas dans le bus ». Cela m’a rappelé de vieux souvenirs d’enfance. Fred essaye de défendre notre cause mais pas moyen. Il se prend un « non, on ne mange pas dans le bus ». Ok, bien entendu. Discrètement, chacun mange son gâteau même si ce n’est pas bien.
Direction l’est. Nous croisons les fêtards dionysiens qui n’ont visiblement pas les mêmes préoccupations que nous. Arrivée du côté du Butor, une voix se fait entendre : « J’ai oublié mon dossard dans ma voiture ». Cette personne doit s’y reprendre à deux fois pour que tout le monde entende bien et surtout réalise bien. Le silence est de mise. Puis, des « Non, tu déconnes ? ». Et un « Non, je t’assure » de notre Olivier national. Faux départ. Le demi-tour est décidé après un nouveau silence. Bon, moi qui trouvais que le timing était déjà serré. Nous utilisons donc notre dernière cartouche temps. Maintenant, plus de place à l’imprévu.
Le dossard récupéré, nous partons pour de bon. Plus nous pénétrons dans le cirque de Salazie, et plus nous croisons de véhicules. Il s’agit des accompagnateurs des autres coureurs. Alors que nous rentrons dans le village d’Hellbourg, nous sommes surpris par l’absence d’embouteillage. Notre arrivée tardive nous permet d’éviter ce stress là. Nous sommes déposés tout proche du lieu de départ. La pression monte, en tout cas elle m’envahit comme il faut. Je quitte mes dalons et me positionne à la fin de la très longue file d’attente pour le contrôle des sacs. Nous piétinons alors que l’heure du départ approche. Fred me rejoint. Il se fait houspiller par un bénévole zélé qu’il lui demande de vider son sac afin de préparer ses affaires pour le contrôle des sacs qui va suivre. Le coach lui fait savoir son désaccord. Fred, cela fait déjà deux fois qu’un gars te fait une remontrance aujourd’hui. Attention !
Dès que le contrôle est effectué, je me rapproche de la ligne de départ. Je m’engouffre dans la foule déjà positionnée et effectue les derniers réglages (lacets, crème anti frottements). Je suis aux environs de la 5 ème ligne. Plus que 10 minutes d’attentes. J’aperçois Yannick, Olivier et Fred qui gèrent divinement bien leur affaire puisqu’ils se retrouvent en première ligne. Mr Chicaud nous fait un petit discours. Il est 4 heures du matin, le temps est agréable.
Le top départ est donné. Ca joue des coudes, attention de ne pas tomber, de ne pas recevoir un coup. Je joue à l’anguille, passe sur les bas côtés, me rapproche rapidement du groupe de tête. J’aperçois les gars de la team à quelques mètres et essaye de combler l’écart. Je lâche vite l’affaire. Je suis bien au dessus de mon rythme, d’autant plus que nous partons sans échauffement. Les premiers kilomètres en direction d’Ilet à Vidot sont très roulants. Les coureurs ont envahi le bitume. Les allures sont soutenues. Il faut garder son rythme, ne pas s’occuper des autres mais ce n’est pas facile. Place au béton avec une descente abrupte jusqu’au parking de la passerelle de trou blanc. D’une route de 5 mètres de large, nous nous retrouvons sur un sentier monotrace. Et ça trace. Si pour la première partie du peloton, ce sentier se descend rapidement, le reste des concurrents vont se rappeler longtemps de ce bout de sentier. En effet, certains vont y rester coincés durant près de 30 minutes, bouchons obligent.
Ma superbe frontale ayant rendu l’âme il y a une semaine, je porte un modèle plus ancien, bas de gamme. Du coup, je ne vois pas grand-chose… Galère. Je tape dans les cailloux, manque de tomber. Je suis obligé de ralentir. La traversée de la passerelle au 4 eme kilomètre s’effectue à pas de course. La montée des escaliers se fait également en courant. Quelques centaines de mètres plus loin, une fois sur la piste en terre, j’adopte une marche rapide. Des groupes de 5-6 personnes se forment. J’ai mal aux mollets… Il faut sûrement le temps que cela chauffe.
J’arrive déjà au premier ravitaillement, à Mare d’Affouches. Je continue mon chemin en me limitant à un petit signe en direction des bénévoles afin de les saluer. Je retrouve le parcours de la Salazienne. Je relance sur le plat du côté de Grand Sable, avant d’entamer la montée qui va nous mener à la plaine des merles à 1820 m. En 1 H 00, j’arrive au début de l’ascension. Dans cette portion pour costaud, quelques coureurs me passent comme Yvon Libelle. Je n’essaye pas de suivre, chacun son rythme. Pour une fois, je n’ai pas besoin de mouiller mon visage quand je traverse la rivière. Le temps est idéal. Vers la fin de la montée, dans un virage, j’aperçois en contrebas Hortense bègue. Très courbée, elle grimpe très rapidement.
Au bout de 2 H 00 de course, je déboule sur la piste forestière. Je suis seul quand j’arrive au ravitaillement, Km 14. Comme pour le précédent, je trace sans rien toucher à la table. Mes gourdes sont encore bien pleines. J’opte pour un arrêt à Aurère.
Jusqu’au sentier scout, j’adopte un rythme élevé et cela d’autant plus que le sol est très sec. Je m’éclate dans la descente en faisant des petits sauts de cabris. Je me mets même à chanter des comptines de Léane (il était un petit homme, pirouette….). J’approche de la route forestière menant au col des bœufs. Les applaudissements et encouragements deviennent de plus en plus proche. J’y arrive, la bonne ambiance est au rendez vous.
Sentier Scout, km 16, 2 H 18 mn 35, 53 ème.
A l’entame du sentier scout, je reviens sur deux coureurs. Plus à l’aise qu’eux en descente, je les dépasse rapidement. C'est aussi l'effet Riots. Ces chaussures sont vraiment énormes. Je me dis régulièrement : calme toi, ne te grille pas maintenant, la course est encore longue. Toutefois, avant mon arrivée à Aurère, c’est finalement 9 coureurs que je dépasse. L’ambiance est musicale à Ilet à Malheur mais malheureusement je n’ai pas le temps d’en profiter. Me voici dans le raidillon d’Aurère. Je m’étonne de mon bon état de fraîcheur. Je grimpe avec aisance.
Aurère, km 24, 3 H 25 mn 05, 44 ème.
Le pointage a lieu directement sur le sentier. Quant au ravitaillement, l’organisation nous propose un « petit »détour jusque l’école. Je secoue ma gourde, elle a encore du liquide, je snobe une nouvelle fois le ravitaillement. Dans l’affaire, j’ai gagné deux minutes mais vais-je le payer ?
Je rejoins Yvon libelle que je ne vais pas lâcher jusque la rivière des galets. La descente est longue et technique. Il faut rester vigilant. Yvon, qui est dans son jardin, n’hésite pas à saluer tous les Mafatais croisés. Il descend avec beaucoup d’aisance, une belle fluidité. Une fois à la rivière, avec deux autres coureurs, nous avançons à vive allure. Nous sommes accueillis au rythme des kayambs au site de Deux Bras.
Deux Bras, km 30, 4 H 10 mn 18, 34 ème.
Les bénévoles me reconnaissent puisqu’il s’agit des membres de l’association Run handi Move. Ils me prennent en main, me remplissent mes bidons avec mes dosettes de malto. L’arrêt est express. Sous de vifs encouragements, je reprends rapidement mon chemin. Cette course laisse peu de place au repos. Au passage de la rivière, je mouille mon buff, m’asperge d’eau. Il commence à faire chaud et je vais devoir m’accrocher dans la partie suivante : la montée de Dos d’Ane et ses 700 m de dénivelé positif.
Dès les premiers lacets, je sens que cela ne va pas être une partie de plaisir. Je suis au ralenti, n’arrive pas à relancer sur les quelques parties roulantes. Le point positif, c’est que je ne fais aucune pause. Mais bon, je ne suis pas à la fête. Je me fais régulièrement dépassé par des coureurs. Hortense Bègue me double elle aussi. Elle montre des signes de fatigue et s’accroche pour maintenir son rythme. J’arrive à me joindre au groupe de traileurs qui la suit. Les derniers mètres sont éprouvants. Arrivés au sommet sous les applaudissements, je m’autorise deux cents mètres de marche. Les autres coureurs aussi. Certains se ravitaillent avec leurs proches. Je suis le premier à reprendre la course, rapidement suivi par Hortense. Elle prend les commandes, je la suis. Une fois sur le sentier, elle m’invite à passer devant elle. Docilement, je m’exécute. La descente en direction du chemin Ratineau est toujours aussi accrobranché. Glissades à volonté, acrobaties en tous genres. Les mains se révèlent de véritables alliées.
Chemin Ratineau, km 39, 5 H 51 mn 43 s, 36 ème
Une fois le pointage effectué, je marche un peu. C’est à ce moment qu’Hortense relance. Elle s’envole, je ne le reverrai plus. Nouveau coup de mou dans le passage de la ravine en direction de la grotte Kaala. La suite reste également laborieuse. En effet, sur les parties en faux plats montant, je marche beaucoup. Le ventre gargouille, je crains une saturation de mes gels. Puis tout doucement, cela revient. Je reprends une petite foulée avec un autre coureur qui me donne le tempo. Il s’agit de Sylvestre Gaspal. Nous arrivons ensemble à la Possession sous les encouragements du public et surtout des déniviens. Je retrouve mes deux supportrices de choc juste avant le pointage. Léane me fait un bisous, je le lui rends. Nath me remplit une gourde. Je lui donne la deuxième qu’elle me redonnera à la Grande Chaloupe. Je vois ça comme un gain de poids. Vais-je le regretter ?
Quelques minutes plus tôt :
Olivier :
Fred ravitaillé par les déniviens :
Je fais un débrief rapide en évoquant uniquement les difficultés ressenties. Je raconte au combien je suis dans le dur, que l’intensité de la course commence à me peser. Mais cela ne m’empêche pas de repartir avec la ferme intention de boucler cette Mascareignes, dans les les 50 premiers. Je me dirige vers le pointage et perds une bonne minute. Le pointage électronique ne fonctionne pas. Ils essayent sans réussite et cela commence à m’agacer. Je les invite à le faire manuellement, ce qui sera finalement effectué.
La Possession, Km 46, 7 H 10 mn 35, 36 eme.
Je repars et retrouve Mr Gaspal. Arrivée au chemin Crémont, la course se transforme en marche forcée. Un mur, ça se grimpe. En tout cas, mes jambes le voient comme ça. Ma seule ambition c’est de tenter de courir sur toutes les parties planes. La première portion ce sera ok, pour les autres cela se limitera à une alternance marche-course. Je me traîne, je suis au ralenti. Du coup, et pour la première fois de la course, je commence à me retourner. A la fin des longues lignes droites, je jette un coup d’œil. Cela me rassure, c’est le néant. C’est simple, je n’ai croisé personne, hormis quelques randonneurs, sur toute la portion de La Possession à la Grande Chaloupe.
Au fur et à mesure de ma progression, je ressens une douleur vive au niveau du dos sur le côté gauche. Douleur musculaire dont je vais vite comprendre l’origine. Mon sac est en déséquilibre avec mon unique bidon. Je le change de côté mais cela ne change rien, le mal est fait. J’ai vraiment mal. J’essaye de me masser en marchant.
Je descends comme je peux et me voilà enfin à la Grande Chaloupe. L’épisode du pointage de la Possession se répète.
La Grande Chaloupe, Km 53, 8 H 21 mn 05, 34 ème.
Fred et Olivier :
Arrivée au niveau de la route du littoral, je retrouve mes deux femmes. Je tire la tête des mauvais jours. Le moral est atteint. Je m’assois sur le muret, reprend ma gourde, et garde surtout l’autre. Je profite de cette pause dont j’avais vraiment besoin. Un coureur passe, puis un autre. Après 5 minutes d’arrêts, je décide de repartir.
Je me retrouve avec un gars sympathique qui me parle avec un beau créole chanté. C’est Teddy Parmentier. Il me dit qu’il n’a pas vu le pointage de la Grande Chaloupe. Je m’étonne et le rassure. Il grimpe vite, et me lâche. Je le garde en ligne de mire mais rapidement plus personne. Je monte comme je peux, à savoir dans la galère. Pour me divertir, je commence à compter les pavés mais j’abandonne vite. Les jambes sont lourdes mais je ne lâche rien.
A la fin du chemin des anglais, j’alterne marche et course. Je vais mieux, je retrouve mes sentiers d’entraînements. L’air de la Montagne, ça vous gagne ! Jean Pierre m’encourage, suivi des gars à la boutique de St Bernard. Il me propose une dodo que je décline d’un signe de tête. Je reviens sur Teddy qui me demande si je connais le coin. Oui, c’est mon quartier. Je le renseigne sur les étapes à venir. Le passage dans les terres rouges va quand même amener son lot de surprises. Alors que l’année passée, les traileurs empruntaient uniquement la piste, cette année nous prenons les sentiers monotraces qui coupent, mais qui coupent raids, très raids. Les crampés du grand raid vont bien maudire cette portion.
Nouveau pointage, nouveau problème. Je marche de nouveau avec Teddy. Arrivée sur la route départementale, une bénévole nous dit « on souffle et on recourt ». Ce que je fais ! Teddy me lance un « moi je marche ». La montée suivante se fait sans encombre, faut dire que l’odeur de l’écurie se fait de plus en plus sentir. Je relance et pénètre dans le parc du Colorado. Je dévale la pente qui m’emmène au ravitaillement. C’est Yann, mon collègue de boulot qui est au pointage.
Le Colorado, Km 62, 10 H 11 mn 21, 32 ème.
Comme sur le reste de la course, je ne touche pas à la table de ravitaillement. Je repars en marchant suivi comme mon ombre par un bénévole. Il me fait la causette jusqu’au moment où j’enclenche le turbo. Je n’avais pas trop le temps de répondre à toutes ses questions. J’ai une arrivée qui m’attend. Je reste concentré, ne relâche pas la pression jusque le stade de la redoute. J’effectue la descente seul. Je la connais par cœur, ce qui devient un réel avantage. La vue sur St Denis est toujours sublime. Le pont Vin San se fait attendre mais une fois dessous, je ressens une grande satisfaction. Je profite pleinement de mes derniers mètres. A l’entrée du stade, je suis accompagné par Pascal qui s’apprête à prendre le bus pour Cilaos. Il court demain le Trail de Bourbon.
Je pénètre sur le stade de la Redoute. Natacha et Léane m’applaudissent. La puce fait de la maracasse pour m’encourager. Trop chou. Je prends ma petite princesse dans les bras et nous finissons ensemble cette Mascareignes 2013. Médaille, T shirt et c’est finit. Pas tout à fait puisque je m’aperçois qu’il n’y a pas de pointage manuel. Un bénévole me dit « le pointage est automatique quand vous passez l’arche d’arrivée ». Mais bien sûr, je n’ai pas été enregistré. Tout est rentré dans l’ordre après une visite au PC course.
La Redoute, 10 H 52 mn 00, 32 ème.
Je déambule sur le stade, heureux, le devoir accompli. Je m’allonge à l’ombre. Léane me monte dessus, rigole, dit des papapapapapapa. C’est chouette la vie.
Et pour encore plus de bonheur, j’apprends la victoire de notre équipe à savoir la Team Déniv Running Conseil. Les copains ont assuré. J’en profite pour remercier Fred pour son coaching, Anne Marie pour son soutien, toutes les personnes croisées sur les sentiers (ou non) qui nous ont encouragés.
Résultats :
1 Jean Eddy LAURET 8h 33mn 3s SH La Réunion
2 David HAUSS 9h 0mn 13s SH La Réunion
3 Sébastien PARMENTIER 9h 2mn 46s SH La Réunion
4 Franck RIVIERE 9h 12mn 19s SH Team Kinepod
5 Guyto AUGUSTINE 9h 18mn 25s SH La Réunion
6 Pascal GRONDIN 9h 28mn 17s SH La Réunion
7 Fabrice HOARAU 9h 29mn 48s SH La Réunion
8 Mickaël CHAMAND 9h 37mn 30s SH La Réunion
9 Yannick IMBROSCIANO 9h 46mn 14s SH Team Deniv Running Conseil
10 Fred MORIN 9h 47mn 19s SH La Réunion
11 Jean Willy SIMME 9h 51mn 29s Team Kinepod
12 Olivier PINCE 9h 56mn 44s SH Team Deniv Running Conseil
13 Frédéric HENZE 9h 56mn 45s Team Deniv Running Conseil
1 PERRAULT MODESTE PIERRETTE 10h 10mn 12s 1ere Feminine
2 BEGUE HORTENSE 10h 29mn 14s
3 CARSAC PERRINE 11h 13mn 17s
4 GROS CELINE 11h 28mn 31s
5 D'ABBADIE AUDE 11h 49mn 32s
6 WARCZARECK GAeLLE 11h 49mn 57s
7 PAUSE FABIOLA 12h 08mn 24s
8 DIET AUDE 12h 17mn 50s
9 DURAND INGRID 12h 19mn 0s
10 GOMEZ LIDIA 12h 30mn 36s
Arrivée d'Olivier et Fred :
Victoire par équipe devant Kinepod et Deniv !
Avec Anne-Marie :
Avec Anne- Marie et David Hauss :
Photos : Natacha, Michel Jourdan pour Runraid, Trail Kreol.